« Donnez-moi un point d’appui, et je soulèverai le monde. »

Archimède

Et pour moi, quel est ce point d’appui ? 

Quelles sont les choses qui me permettent d’exprimer mes talents et qui m’aident à soulever le monde jour après jour ? 

Ce sont les questions qu’on se pose lorsqu’on sort de la finale du plus grand concours national d’éloquence en Belgique : « Réciproque ». Ce concours hors du commun, ce n’est pas un simple affrontement de convictions, c’est un espace où les idées se rencontrent, et où les mots ne servent pas d’armes, mais de prémisses d’évolution. Là où la plupart des concours se concentrent sur la performance, celui-ci invite à la réflexion, à l’échange et à cette fameuse… réciprocité. Et cette philosophie met en valeur la beauté de l’éloquence et la manière dont on fait grandir sa propre pensée au contact d’une autre. Ce n’est pas une victoire sur l’autre, c’est une victoire avec l’autre.

Réciproque, c’est un espace de dialogue profondément humain. C’est un concours où l’on prend le temps de penser, de nuancer, de formuler, de douter même. Et cette lenteur, à contre-courant de l’immédiateté ambiante, devient une forme de résistance. Une manière de dire : réfléchir ensemble, c’est déjà changer le monde.

Ce soir là, sur cette scène, il y avait du talent, mais aussi de l’humilité. Des discours engagés, des discours qui bousculent, d’autres qui interrogent. Des mots qui dénoncent, mais toujours dans la nuance. Bref, il y avait 4 candidats qui cherchaient à nous ouvrir un peu à leur monde intérieur. 

Mais au-delà des discours, une équipe soudée, investie et enthousiaste vous accueille chaleureusement. Une équipe qui ne se contente pas de monter un concours, mais qui construit un espace où chacun peut trouver sa voie. Où l’on ne cherche pas le vainqueur absolu, mais la parole juste.

Alors, je remercie l’association pour cette expérience qui nous rappelle que le fondement de la parole, ce n’est pas dominer, mais partager. Que convaincre, ce n’est pas imposer, mais dialoguer. Que l’éloquence, ce n’est pas choisir la facilité, mais chercher la justesse avec ténacité. Et c’est peut-être là, le plus beau pouvoir des mots :
nous remettre en mouvement.

Et vous, quel est votre point d’appui ?