On m’a souvent demandé pourquoi on ne me voyait pas souvent en extérieur avec des amis, ou de la famille. Je n’avais jamais su répondre à cette question jusqu’ici. Mais maintenant que le temps est passé, j’ai enfin compris. La nature est le reflet de mes sentiments, et y emmener quelqu’un serait risqué. C’est ma vulnérabilité, elle la reflète parfaitement. La nature a tellement à donner et montrer mais nous sommes trop égoïstes, impatients et brutes pour le remarquer.

Elle est éternelle, elle renaîtra à chaque printemps venu, elle est belle. Je pourrais la comparer à ma vie, j’ai eu une enfance à faire rêver les petites princesses et jalouser les petits mécanos. Tout cela parait presque faux. Profiter de la nature est comme vivre ma courte une vie une nouvelle fois, voir pour la seconde fois des souvenirs si anodin mais si important. Une petite fille qui apprend a roulé à vélo à travers les arbres en fleurs sur le bord d’une route, la voir un peu plus grande jouer au tennis contre le mur quand le soleil venait rendre le goudron brûlant, celui qui lui brûlait les pieds quelques années avant lorsqu’elle courait après son frère.

La nature est imprévisible, tu peux avoir un soleil éclatant, mais quelques gouttes de pluie juste après qui vient former le plus bel arc-en-ciel. Ou les éclairs violets qui transpercent les fins nuages de l’été en soirée. Tout ça pourrait être la forme de mes petits imprévus à moi. Le décès, la joie, l’excitation, la peine, tous ces sentiments que tout être humain a déjà pu ressentir. La météo est les sentiments de la nature. On va toujours vouloir cueillir les plus belles fleurs, comme on veut immortaliser les moments importants dans une vie. Les premiers pas, je les ai toujours comparés à des ricochets qu’on fait sur un lac, si hésitant et instable dans les débuts, mais parfait une fois acquise. La nature, est imprévisible, impressionnante, comme nos moments si incroyables qu’ils paraissent impossibles. Le diplôme, la rentrée, le mariage, la naissance, et tant d’autres. Je ne pourrais  qu’amener une personne dans mes endroits si précieux à travers la nature, et je serai qu’elle, elle me soutiendra et que ça sera elle, malgré tout.

Et en attendant, j’emmène mon vélo un peu rouillé, ma musique, et pars à la découverte de ma vie..


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