De quoi ça parle ?
Début 2022, lors de leur sixième année de secondaire, les élèves de Saint-Joseph Notre Dame de jumet ont eu l’unique occasion de pouvoir présenter Ulf, L’ours, la friterie, la forêt de Céline Lefèbvre à l’Eden de Charleroi avec la participation d’autres écoles pour la scène aux ados (9e édition)
Ulf, l’ours, la friterie, la forêt, de Céline Lefèbvre, nous raconte l’histoire de sept enfants et leur mère vivant dans une friterie plongée dans une étrange forêt. Ulf, le dernier enfant de la fratrie, est le seul assumant sa ressemblance avec son père et continue à tenir tête à ses frères et sœurs. Un beau jour, il fuit dans la forêt et rencontre un ours dit dangereux, mais Ulf s’en moque et décide de suivre son chemin, à ses risques et périls.
Cette pièce restera sans aucun doutes un moment inoubliable de leur année scolaire. Entre stress, impatience, joie et amusement, chacun a pu apprendre de cette expérience, mais aussi construire des souvenirs qu’ils ont décidé de partager.
« Il est difficile de résumer les sentiments qui m’ont traversé pendant cette expérience avec seulement quelques mots », nous explique Sinan Daldal, l’acteur qui incarne Ulf, le personnage principal de la pièce. « C’était tout simplement incroyable. J’ai incarné le rôle principal au sein de cette pièce et je ne le regrette absolument pas! Je pense avoir fait le bon choix en ayant interprété Ulf, même si le travail à fournir était plus conséquent. Il faut dire que je ne me sentais pas du tout prêt ni pendant les répétitions, ni juste avant que la pièce ne commence, mais au jour J, dés la première seconde, un élan de confiance s’est emparé de moi et tout s’est déroulé à merveille. Je pense que cette magie indescriptible était présente chez chacun de mes camarades, ce qui a donné un goût unique à notre pièce. Même si j’étais très perplexe à l’idée de faire du théâtre auparavant , je ne reculerai devant rien aujourd’hui si l’occasion de refouler la scène se présenterait à moi. »
« C’est quelque chose à faire au moins une fois dans sa vie. »
« J’écris beaucoup d’histoires, et je me suis toujours demandée ce que cela faisait, pour une fois, de découvrir et interpréter l’imagination de quelqu’un d’autre et de la jouer devant un public. » Nous dit Emy, une élève jouant le personnage de Tabata, une chasseuse de la forêt, mais aussi la personne qui rédige cet article en ce moment même.
« Je crois avoir pu ressentir toutes les émotions possibles et imaginables pendant cette période. Lors des répétitions, personne ne prenait la chose au sérieux, à vrai dire. Pendant que d’autres jouaient, d’autres parlaient et s’amusaient. Le jour de la pièce, on était bien plus concentrés. Nous étions sérieux pour bien jouer la pièce, mais nous avions quand même gardé notre humour et notre énergie, surtout les acteurs de nos chats sauvages. Le stress était à son paroxysme, mais j’ai eu les encouragements nécessaires pour avoir la force de monter sur scène. »
« J’ai énormément stressé, mais une fois que j’ai vu que mes répliques faisaient rire, j’étais beaucoup plus à l’aise. » Avoue Logan, l’acteur de Borje, l’un des frères d’Ulf. « Avec du recul, j’aurais préféré avoir un rôle avec plus de dialogues. »
Mais que ce soit avec un petit rôle ou un grand rôle, chaque élève a pu apprendre de leur personnage par leur dialogue et ainsi, se plonger dans l’univers fantasque de la pièce. Malgré tout, les élèves n’y seraient jamais arrivés sans l’Eden et son équipe technique, qui (malgré quelques petits accidents) ont pu mettre en scène cet univers avec des bruitages, des images mais aussi des lumières aux couleurs d’une forêt magique. Ils n’y seraient pas non plus arrivés sans leur professeur et metteuse en scène, Noémie Gaziaux.
« Je garde un excellent souvenir de cette expérience. »
« J’ai vu la majorité des élèves s’épanouir, se dépasser et surpasser leur peur. » Nous assure t-elle. « Les répétitions étaient parfois laborieuses, le stress bien présent pour moi, car il n’était pas évident de gérer la création de décors, la gestion des costumes, la musique. Assez surprise de la fin de la pièce car des élèves s’étaient mit à chanter. La pièce a été jouée de manière humoristique mais finalement les élèves se l’ont vraiment appropriée. Et c’est certainement ça le principal ! »
Et c’est grâce à cette ambiance, ces plaisanteries, et ce lien qui aura uni cette classe toute leur année scolaire mais aussi toutes les suivantes à venir, que cette pièce sera et restera inoubliable, autant pour eux que pour les spectateurs qui ont pu y assister !
