Kim Jung Gi

De tout les artistes dont j’ai pu voir le travail, il est certain que ce sont les oeuvres de Kim Jung Gi qui m’impressionne et qui me parle le plus. C’est vraiment mon artiste préféré. Malheureusement, il n’est plus parmi nous. Alors, pour lui rendre hommage, c’est de lui dont je vais parler pour mon premier article.

Kim Jung Gi c’est le monsieur que vous voyez à gauche.

Il est né le 7 février 1975 à Goyang en Corée du sud.

Il est illustrateur et dessinateur de bande dessinée.

Kim Jung Gi entre à 19 ans à l’école des beaux-arts de Busan pour sortir avec un master d’art et de design. Il poursuit ses études au collège d’art et design de l’université Dong-eui à Busan, pour suivre un enseignement plus technique.

Sa première publication est Funny Funny, parue chez Young Jump. Il enseigne par la suite dans des universités, écoles privées où l’on étudie la manhwa.

Il enseigne à l’AniChanga Art School école qu’il a cofondée avec Hyun-Jin Kim. Il travaillait pour SuperAni. Il faisait régulièrement des lives dessin sur la chaine Youtube SuperAni.

Il a collaboré pour diverses comics américains comme Marvel ou DC.

Son nom apparait dans le Guinness book des records mondiales dans la catégorie du « Plus long dessin en Fisheye réalisé par une seule personne. »

Il réalisait ce qu’on appel des Drawing shows un peu partout à travers le monde. C’est à dire qu’il dessinait en temps réel devant des gens.

La découverte…

Comme souvent, je me baladais sur YouTube à la recherche d’une vidéo à regarder. J’étais dans la période où j’adorais (et j’adore toujours d’ailleurs) regarder de longues vidéos de 1 à 5 heures de certains dessinateur/Mangaka. J’adorais les voir prendre une feuille blanche et voir tout le processus de A à Z. Du croquis à l’encrage.

Donc dans ma recherche d’une vidéo, je tombe sur celle-ci : Kim Jung Gi – Comment devenir un maître.

Je la regarde et je suis sur le cul. Je ne comprenais pas trop l’anglais mais je n’en avais pas besoin pour comprendre que cet homme n’est pas un dessinateur comme les autres.

La première chose qui me frappe, ce sont ses dessins, il dessine tout de tête et ce qu’il fait est d’une justesse et d’une précision. Il a une mémoire photographique de dingue ! Il dessine absolument tout. Il arrive à dessiner directement sur du grand format sans croquis au préalable et sans idées de ce qu’il va dessiner et quand on regarde le résultat final, ce qu’il fait est d’une logique.

Il ne cherche pas forcément à avoir de fil conducteur dans ces dessins et pourtant on à l’impression d’en voir un tellement on arrive à sentir ce qu’il se passe dans le dessin, On peut sentir les objets voir les interactions des personnes qu’ils dessinent. On a même l’impression que les personnages qu’ils dessinent sont réelles tellement les visages sont d’une expressivité folles.

Ce que j’ai beaucoup aimé c’est le fait qu’il ne cherche pas à transmettre un message dans ses dessins, de défendre une cause ou peu importe. Il voit une feuille blanche, une surface sur laquelle il peut dessiner, il dessine. Il le fait parce qu’il trouve ça amusant.

« J’arrêterai de dessiner à l’avenir si je ne trouve plus cela amusant.
Je n’ai jamais eu peur d’avoir une feuille blanche devant moi. 
C’est excitant.« 

~ Kim Jung Gi

Ça fait du bien d’enfin voir un artiste dessiner sans tout le temps être à la recherche d’un message. De devoir obligatoirement dénoncer ou défendre quelque chose.

Ces phrases là : « Je dessine car j’aime ça ». « Pourquoi j’ai dessiné ça ? Je sais pas, j’en avais envie ». Ces phrases sont d’une si grandes importance. J’ai l’impression que dessiner, faire de l’art pour le plaisir se perd de plus en plus.

Kim Jung Gi dessinait aussi beaucoup de personnes nues, dans diverses positions, quelles soient sexuelles ou non. On lui demande pourquoi il dessine des parties intimes et sa réponse : « Parce qu’elles sont là, elles existent ».

C’est en grande partie pour ça que j’adore ce qu’il fait. Avoir le droit de dessiner tout ce qui existe si on a envie de le dessiner.

Un message ?

Je dis que Kim Jung Gi ne cherche pas à transmettre de message dans ce qu’il fait, il dessine parce qu’il aime bien. Au final, je crois qu’il a transmit à travers tout ce qu’il a fait, à travers tout ses dessins, le plus beau des messages, qui est : Si tu aimes ce que tu fais, fais le, amuse toi. Si tu aimes dessiner, alors dessine. Tu aimes dessiner des tabourets ? Dessine des tabourets. Tant que tu t’amuses et que tu aimes, c’est le principal.

Pour tout ceux qui veulent faire du dessin leur métier,
As tu un conseil qu’un artiste ne devrait jamais oublier ? 

Jung Gi réfléchit une seconde et répondit.

La façon dont votre art est évalué par les autres est bien sûr importante, mais pour moi, la chose la plus importante est
que je m’amuse en dessinant.

J’arrêterai de dessiner à l’avenir si je ne trouve plus cela amusant.
Je n’ai jamais eu peur d’avoir une feuille blanche devant moi. 

C’est excitant.


Sur cette feuille blanche, je suis le dieu .


Les variations du niveau de la mer, le coucher et le lever du soleil,
Différence de température quotidienne, les quatre saisons…
Je suis celui qui contrôle tout.
C’est un joli terrain de jeu.


N’ayez pas peur, profitez du processus.

~ Kim Jung Gi

À sa mémoire

Après sa mort, il a laissé derrière lui plus de 6000 oeuvres qui ont toutes eu un impact, une influence sur d’innombrable artistes, dont moi ! Pour lui rendre hommage, un musée à été créé. Il se nomme le KIM JUN GI MUSEUM. Il se situe dans le village d’art Heyri à Paju en Corée du Sud.

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